Cours


Soins

> Les aplombs

   Il est important que les aplombs du cheval (autrement dit la rectitude de ses membres) soient bons. S'il y a des défauts d'aplombs, le cheval peut avoir des problèmes aux os, aux articulations ou bien des défauts d'allure.

   Pour observer les aplombs d'un cheval, il faut être sur un sol plat, le cheval placé à côté d'un mur d'une couleur sur laquelle ressorte bien la robe de l'animal. On peut ensuite les remarquer sur le cheval en mouvement. On doit les étudier de face (plan frontal), de profil (plan sagittal), et de "dessus" (plan horizontal). Les déviations (défauts) peuvent se trouver à tous les niveaux du membre, et sur tous les plans, d'où la difficulté de ce repérage.

   Voici quelques images illustrant les bons et les mauvais aplombs.

 

Les antérieurs

Les postérieurs

Chez le poulain, il n'est pas rare d'observer des défauts d'aplombs. Heureusement, prises en charge assez tôt, la plupart de ces déviations sont bénignes.

> Les différents équilibres

   Il existe 3 équilibres différents. Mais il faut savoir que même sans cavalier, le cheval surcharge naturellement ses antérieurs qui portent alors les deux tiers de son poids. 


   L'équilibre longitudinal :

C'est la répartition du poids entre les antérieurs et les postérieurs. Il dépend de la hauteur du balancier tête/encolure, de l'engagement des postérieurs lié à l'impulsion et de la tonicité musculaire. Pour rééquilibrer le cheval, on fait un travail de mise en place, c'est-à-dire que l'on déplace du poids de l'avant main sur l'arrière main. Le cheval arrondit et relève alors son encolure, plie sa nuque et engage ses postérieurs sous lui (voir 'Le Cadre Noir' de 14:02 à 16:27 pour savoir comment faire ainsi que les bienfaits pour le cheval). Cela permet entre autre d'avoir un cheval plus disponible, plus adroit et plus précis. Et il est très important de rééquilibrer son cheval dans certaines situations telles que : l'abord d'un sol difficile (profond, caillouteux), d'une descente, par besoin de précision ou pour éviter d'avoir un cheval trop figé (changements d'attitude).

Il existe 3 orientations d'équilibre longitudinal : l'équilibre sur les épaules (centre de gravité très en avant, souvent rencontré chez les trotteurs, les galopeurs, et les jeunes chevaux montés), l'équilibre sur les hanches (poids plus sur les postérieurs qui sont avancés sous le corps, visible dans le rassembler et à l'abord à l'obstacle), et l'équilibre horizontal (intermédiaire, se retrouve chez les chevaux d'école et de randonnée).


   L'équilibre latéral : 

C'est la répartition de poids entre le latéral droit et le latéral gauche du cheval.


   L'équilibre : 

Un cheval est en équilibre lorsque les équilibres latéral et longitudinal sont répartis de manière adaptée au travail envisagé. Il doit pouvoir être modifié comme le souhaite le cavalier. L'équilibre juste se définit par rapport à l'adéquation (adaptation parfaite) avec le mouvement à réaliser. 

> L'hygiène et la santé

Voir les parties Alimentation, Soins quotidiens, et Comportements du Galop® 4.

   L'hygiène est l'ensemble des mesures d'entretien, de soins et de préventions (sanitaires et médicales) qui vont assurer la bonne santé d'un cheval. Ces mesures s'appliquent essentiellement dans le travail, l'alimentation et la prévention vétérinaire. Un cheval en bonne santé a un poil brillant, un regard vif et un bel appétit. Le moindre problème de santé ou le manque d'hygiène entraîne un trouble du comportement (trouble de l'appétit, abattement ou encore agitation).

 

   Le travail :

Pour avoir un cheval bien dans sa tête et dans son corps, il faut appliquer plusieurs choses.

- Adapter le travail à l'âge et l'usage du cheval, de manière variée et progressive

- Pour un cheval en box/stalle, le sortir tous les jours

- Faire une détente soignée pour un échauffement musculaire progressif

- Utiliser un terrain varié

- Choisir les allures en fonction du terrain

- Ne pas oublier de faire des pauses "récréation" entre les différents exercices

- Rester calme, en harmonie et décontracté, que ce soit le cavalier ou le cheval

- Garder le moral ! (pour le cheval bien sûr)

 

   La prévention vétérinaire :

Il faut toujours garder un suivi vétérinaire régulier, même pour un cheval en bonne santé. 

- Le dentiste

En plus des visites régulières (soins quotidiens Galop 4), prendre rendez-vous en cas de problèmes d'amaigrissement, de défenses à la main du cavalier, ou pour se nourrir. 

- Les vaccins

Ils ont un intérêt pour le cheval, ses congénères et le cavalier : il est donc très important de les faire.

Les vaccinations contre la grippe et la rage sont obligatoires en France. Les autres sont recommandées. Les chevaux possèdent un carnet de vaccination ou un livret d'accompagnement sur lequel sont apposées les vignettes des vaccins et le cachet du vétérinaire. Il est déconseillé de faire un travail intensif la semaine suivant un vaccin. 

- Les parasites

Un parasite vit toujours aux dépens d'un autre organisme (ici, le cheval).

Les parasites externes (poux, gale, teigne...) sont surveillés et doivent être traités dès l'apparition de lésions (chute de poils, plaies d'irritation...). Quant aux parasites internes, ils se logent dans l'intestin et peuvent migrer vers d'autres organes. Ils sont prévenus par vermifuge. 

Les parasites peuvent entraîner des troubles digestifs et une baisse de l'état général.

- Les maladies

La plus caractéristique des maladies dont est sujet le cheval est la colique. 

Les coliques créent une douleur abdominale à cause de problèmes intestinaux et de la perturbation de la digestion (souvent un arrêt du transit par un "bouchon"). Les symptômes alors visibles sont un cheval qui : se couche et se relève fréquemment, gratte le sol, reste couché de façon inhabituelle, regarde ses flancs, ne mange ni ne boit, ne fait pas de crottin, n'urine pas. Si vous observez ces symptômes, prévenez le vétérinaire.

> Le galop à faux (contre-galop)

   On dit que le cheval galope à faux lorsqu'il se trouve à main droite (sur une courbe par exemple) et galope à gauche (voir dans cette partie pour le mécanisme du galop). Le cheval va devoir engager fortement le postérieur interne qui doit faire plus de chemin en fonction de la main. Le travail à faux mobilise la croupe du cheval, engage les postérieurs, équilibre le galop. C'est un outil formidable pour développer le galop. Le cheval devra rester relaxé et conserver une bonne cadence.

   Les aides du galop à faux : le cavalier doit utiliser les aides et l'orientation du pied sur lequel il galope. Sur une courbe, il faut accentuer l'action de la jambe intérieure pour conserver l'équilibre latéral du cheval.

   Pour un galop à faux réussi, le cavalier doit rester stable pour contrôler parfaitement sa monture. Quant au cheval, il doit conserver l'équilibre, et la cadence et la vitesse du galop ne doivent pas se modifier, ni par une accélération, ni par un ralentissement, ni par une altération de son attitude.

   Pour commencer à travailler le galop à faux, on peut travailler le cheval sur des contre-changements de main en allant, tout d'abord jusque la ligne du quart, puis progressivement en élargissant jusqu'en X. Puis on peut demander au cheval des départs à faux sur la piste (plus facile en ligne droite). Enfin, quand le cheval galope à faux cadencé, sans se précipiter et à la demande du cavalier, on peut effectuer des serpentines de 2 ou 3 boucles au galop sans changer de pied.

> La rectitude

   Pour que l'impulsion se transmette dans les meilleures conditions, il faut que le cheval soit "droit", dans la rectitude. Pour cela, il doit pouvoir exécuter de la même manière les mouvements à droite et à gauche, tout en restant droit. Attention, cela ne signifie pas qu'il doit être raide comme un piquet !

   Sur une ligne droite, un cheval est droit lorsque les marques des postérieurs suivent exactement celles des antérieurs. Sur une courbe, la courbure de la colonne vertébrale du cheval doit suivre celle de l'arc de cercle qu'il suit, les marques des postérieurs suivant toujours celles des antérieurs (c'est-à-dire que si sur le schéma ci-dessous on continue les lignes des membres antérieurs et postérieurs, elles se coupent non loin du centre).

> La cession à la jambe

   La cession à la jambe est un exercice de dressage. On peut parler de "travail de deux pistes"

 

   Le cheval est presque droit, sauf une légère flexion à la nuque du côté opposé à la direction vers laquelle il se déplace. Les membres du côté intérieur chevauchent ceux du côté extérieur. Le cheval regarde dans la direction opposée au sens de la marche. C'est la position qu'il doit avoir pour être dans la rectitude.

   Il faut savoir qu'il y a deux types de cession à la jambe, mais nous aborderons ici celle qui est enseignée dans les clubs et demandée en compétition.

   Pour une cession à la jambe gauche par exemple (vers la droite), le cheval est droit avec un léger pli de l'encolure et de la tête vers la gauche. Le cavalier pousse le cheval avec une rêne d'appui gauche et une jambe isolée gauche. Il contrôle l'impulsion avec la jambe droite et l'avancée des épaules, ainsi que le pli de l'encolure, avec la rêne droite. 

   Les cessions à la jambe se font généralement sur une diagonale. Il est plus aisé de commencer par un doubler dans la longueur. Par exemple, si on est à main droite, on double dans la longueur puis on entame une cession à la jambe vers la gauche pour rejoindre la piste à main droite.

   Attention, si on part de la piste, il est nécessaire de prendre le temps de remettre le cheval droit avant le passage du dernier coin. 

En couleurs ci-dessus les muscles utilisés lors de la cession à la jambe. 

Voir dans la partie les muscles pour la légende des couleurs.

   Les défauts :

   Si les hanches du cheval le précèdent dans son évolution, on dit qu'il est entablé ce qui pénalise l'impulsion. Si les hanches sont à la traîne, le cheval ne fait que fléchir exagérément l'encolure tout en marchant sur une diagonale, ce qui n'est guère utile.

> Les enrênements

   Voir sur ce site pour mieux connaître les différents enrênements utilisables. Attention, prendre des précautions pour les utiliser ! Ce n'est pas à la portée de n'importe quel cavalier !

De plus, le gogue fixe (et les rênes allemandes paraît-il) peut aussi être utilisé en longe. 

   Il existe aussi le Vetperf, qui ressemble au gogue et permet de muscler le dos du cheval (plutôt longé). Cet enrênement est peu utilisé.

> Rôle et effet de la bride

   A venir (j'connais pas vraiment donc bon...). Pour le moment je peux vous proposer ce site.