Cours


Connaissances

> Notions sur l'alimentation

   Le cheval est un herbivore. A l'état naturel, il broute environ la moitié de la journée et de la nuit. Le cheval ne rumine PAS. Il ne peut pas non plus vomir, c'est pour cela qu'il faut fractionner ses repas en 3 à 5 fois par jour. Cet animal pèse en moyenne 400 kg. Son estomac (estomac simple), est un des plus petits chez les herbivores (12 à 15 L). Le grignotage de la paille (qui sert de lest intestinal, de litière et limite l'ennui) et la multiplicité des repas, préviennent les problèmes de digestion. L'alimentation doit être équilibrée, adaptée à son activité, sa taille et son âge. La ration journalière (quantité d'eau et d'aliments distribués dans la journée) doit couvrir les besoins nécessaires à l'entretien et au travail du cheval.

Il est mieux de nourrir d'un seul coup toute une écurie pour éviter la convoitise.


   Pour un cheval vivant au pré, il faut prendre quelques précautions : 

- La mangeoire : l’idéal est d'installer une ou plusieurs mangeoires dans l'abri. Si cela n'est pas possible, évitez de déposer les céréales ou les granulés sur le sol (ils seront gaspillés et l'ingestion de terre ou de sable peut provoquer des coliques). Donnez la ration dans un seau large que l'on peut placer au centre d'un pneu pour qu'il ne soit pas renversé. Choisissez un seau sans anse, sinon les chevaux risquent de se prendre les pieds dedans ; et comptez un seau par cheval. Éloignez les seaux des uns des autres pour que les chevaux ne se battent pas et ne tentent pas de voler la nourriture de leur voisin.

- Le foin et l'eau : Le foin déposé au sol est lui aussi déconseillé. Les râteliers à bestiaux sont dangereux pour les chevaux. Placez le foin dans des filets à foin accrochés dans l'abri ou contre les piquets de la clôture. Attention, le cheval ne pourra attraper le foin s'il ne peut pas appuyer le filet contre un point fixe. N'oubliez pas de laisser de l'eau propre en permanence à sa disposition.

- Les compléments : en fonction de la richesse du pré où se trouve votre cheval, vous devrez compléter son alimentation. Ce complément varie selon la race et le tempérament de votre cheval, selon son rythme de travail et les saisons.


   S'il travaille régulièrement (et qu’il ne peut pas brouter toute la journée), son alimentation se compose généralement des éléments suivants :

- Tout d’abord, l’eau ! Et oui, aussi évident que cela paraisse, c’est essentiel à la bonne santé du cheval. Chaque jour, le cheval boit entre 20 et 40 L d'eau, et cela dépend du travail qu'il fournit, s'il fait chaud, ce qu'il mange... Le cheval en consomme par petites quantités lorsqu'elle est en permanence à sa disposition. L'eau que le cheval va boire doit être claire, incolore, inodore et pas trop froide (10°C). En effet, le cheval étant un animal très méfiant et "difficile" ne boira pas si l'eau n'est pas claire et ainsi, il pourrait par la suite souffrir de déshydratation. C'est pourquoi, le cavalier doit prêter, chaque jour, une grande attention à l'abreuvoir si son cheval vit en box (il doit vérifier si ce dernier n'est pas sale, s'il n'y a pas de crottins dedans et surtout s'il fonctionne correctement, notamment en hiver où l'eau pourrait être gelée). Si le cheval vit au pré, le cavalier doit vérifier que le point d'eau soit facilement accessible, que ce dernier ne soit jamais "à sec" ni gelé en hiver. D'autre part, après le travail, certains chevaux se "jettent" sur leur abreuvoir ou sur leur seau d'eau ! Même s'ils ont eu chaud, il ne faut pas donner de l'eau trop froide, elle doit toujours être fraîche. De plus, pour les chevaux qui boivent goulûment, il est nécessaire de "couper l'eau", c'est-à-dire de mettre quelques brins de paille dans l'abreuvoir ou le seau afin que le cheval ne boive pas trop vite. Vous pouvez également lui donner à boire en plusieurs fois, ce qui évitera qu'il ne boive trop d'une traite...

- Les fourrages : la paille et le foin sont les deux types de fourrages existant. Le foin est de l'herbe coupée, séchée et pressée en ballots. Il y a le foin de prairie naturelle et le foin de prairies artificielles (luzerne, trèfle, ray-grass). Le foin constitue l'aliment principal de la ration des chevaux. Riche en fibres, il favorise le transit intestinal et est capable de subvenir à tous les besoins d'un cheval au repos. Cet aliment se compose de différentes herbes des prés, séchées au soleil. Sa mastication occupe une bonne partie de la journée d'un cheval. Pour être de bonne qualité, le foin doit sentir bon, être vert et le moins poussiéreux possible. Sa qualité dépend encore du climat et de sa région de provenance. Quant à la paille, elle constitue la litière mais le cheval en mange une partie. Elle est peu nourrissante. La paille est la partie de la tige de certaines graminées, dites céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle, riz), coupée lors de la moisson et débarrassée des grains. La partie de la tige, de faible hauteur, qui reste au sol s'appelle le chaume. La paille de blé est la moins piquante, contrairement aux pailles de seigle, d’avoine et d’orge (qui sont donc à éviter).

- Les concentrés : il en existe là encore deux catégories. Les concentrés naturels sont des céréales qui peuvent être distribuées entières, aplaties, concassées ou trempées. L'avoine (grains noirs ou blancs aux extrémités pointues) est une céréale très nutritive appréciée des chevaux. Cet aliment en grain présente les avantages d'être riche en acides gras et en fibres, et surtout d'être très énergétique. L'avoine est généralement servie concassée ou aplatie. L'orge (grains plus arrondis, jaunes et plus durs que l'avoine), très présente dans leur alimentation, possède de bonnes qualités nutritionnelles et elle est très appréciée des chevaux. Pour être de bonne qualité, l'orge doit être sèche, propre, sans poussière et sans odeur. Cette céréale est servie sous forme concassée ou aplatie et elle peut être utilisée trempée, cuite ou mélangée à de l'avoine. Le maïs (gros grains jaunes et durs qui doivent être concassés) est très énergétique mais pauvre en protéines et en minéraux. Il peut être trempé dans de l'eau chaude quelques heures avant d'être consommé ou être servi broyé. Il doit être sec, mûr et sans odeur ou traces de moisissures. En général, on le sert pendant la saison hivernale. Si un cheval n'est pas habitué à avoir du maïs dans sa ration, il est recommandé d'ajouter ce nouvel aliment de manière progressive afin qu'il s'y habitue. Le blé est une céréale à forte teneur énergétique et riche. Il est recommandé de le servir accompagné de céréales et d'aliments riches en fibres.

Les concentrés industriels sont des aliments qui se présentent sous forme de granulés, bouchons ou flocons. Ils contiennent des céréales et différentes plantes. On parle parfois d'aliments complémentaires du fourrage. Les floconnés sont des aliments à vertu énergétique et riches en vitamines. Ils sont fabriqués industriellement par un mélange de céréales en flocons. Il existe deux sortes de floconnées : les complets qui suffisent, à eux seuls, à la ration quotidienne et les complémentaires qui apportent un complément à la ration de foin. Ils peuvent aussi être mélangés à une ration d'orge ou d'avoine. Quant aux granulés, ce sont des aliments complets et fabriqués industriellement. Les granulés se composent d'un mélange de céréales, de minéraux et de foin.

- D’autres aliments : ils complètent la ration ou récompensent le cheval : friandises, pain, fruits, betteraves, carottes, mélasse, résidus de sucrerie, tourteaux... Attention de ne pas en abuser ! Le mash est un mélange de céréales cuites (avoine, lin, son, orge, foin, paille....) auquel on peut ajouter des carottes et des pommes au plus grand plaisir du cheval! Le mash est souvent servi lors du dernier repas avant la journée de repos. On peut le préparer soi-même ou l'acheter en instantané.

- Vitamines et minéraux : en période de croissance, de travail intensif ou si une jument allaite, des compléments de vitamines et de minéraux peuvent être ajoutés à la ration.


   La ration journalière :

Les besoins du cheval sont déterminés à partir de son poids et du travail qu'il fournit. La ration doit être réduite lorsque le cheval est au repos : ration d'entretien et augmentée en fonction de son travail : ration de travail.

 Ration d'entretien d'un cheval de taille moyenne :

- 4 kg d'aliments concentrés

- 4 kg de foin

- de la paille pour sa litière

   Distribution des aliments :

Le cheval a un petit estomac de volume faible (environ 15 litres). Les aliments doivent donc être distribués tout au long de la journée en au moins 3 repas. Le repas le plus important est donné le soir car le cheval a toute la nuit pour le consommer et le digérer.

   Équivalences :

- 1 kg d'avoine = 2 litres

- 1 kg d'orge = 1,6 litres

- 1 kg d'aliments industriels = 1,5 litres

   Les aliments sont distribués dans l'ordre :

L'eau d'abord (s'il n'y a pas d'abreuvoir automatique), puis le foin et enfin les aliments riches.

Pour plus de détails sur l'alimentation du cheval, cliquer ici.


> Notions des soins quotidiens

Pour ce Galop®, il faut absolument bien connaître sa monture. Et cela passe par le fait de savoir s'en occuper totalement !

 

Soins quotidiens

Nourriture : il faut donner une ration équilibrée et adaptée au travail et au tempérament et vérifier les abreuvoirs.

Pansage : favorisant la circulation et permettant de vérifier l'état général et les blessures du cheval, il faut en faire avant et après le travail. Il ne faut pas oublier de curer les pieds du cheval et de vérifier l'intégrité des pieds et la bonne tenue du fer.

Douche : on peut doucher les membres après le travail (et le corps entier est possible en été).

Travail : le cheval a besoin d'un exercice quotidien (monte, longe, longues rênes, attelage), même si c'est son jour de repos (liberté).

Hébergement : il faut enlever les crottins dans le box (pour l'hygiène des pieds), et repailler.

Couverture : on peut la mettre selon les tontes, et la température (période froide). Il faut donc penser à la vérifier, à l'enlever ou à la mettre en fonction.

 

Soins hebdomadaires

Pieds : il faut graisser les pieds 2 à 3 fois par semaines.

Hébergement : de même, on doit vider et désinfecter le box tous les 15 jours.

 

Soins Mensuels

Toilettage : pour les chevaux de concours, le toilettage est régulier : crinière et queue, mais aussi dans certains cas barbe, fanons, oreilles...

Pieds : toutes les 6 semaines : parage ou ferrage à faire.

 

Soins trimestriels

Vermifuge : si le cheval est au pré, ou maigre, ou s'il se gratte la queue et a le poil terne : changer régulièrement de vermifuge, sinon les parasites développent des résistances, et chaque vermifuge a un spectre d'action différent qui couvre l'ensemble des parasites. Attention à certains produits qui ne s'administrent pas à des juments en gestation.

 

Soins bi-annuels

Toilettage : il y a deux crises annuelles qui correspondent à la prise et à la perte des poils d'hivers.

Vermifuge : il en faut au minimum 2 fois par an (voir soins trimestriels).

 

Soins annuels

Tonte : habituellement en automne, parfois une seconde tonte est nécessaire au cours de l'hiver.

Dents : il faut faire contrôler les dents, dents de loup, cheval en défense systématique, perte d'état sans raison, plaie à l'intérieure de la joue.

Vaccins : Tétanos, rhinopneumonie, grippe et rage (selon les régions et l'utilisation (compétition)).


> Comportement de sa monture à l'écurie, au travail et à l'extérieur

Pour connaître différents comportements, positifs ou non, cliquer ici.


> Règles de sécurité en aire de travail et à l'extérieur

Les règles de sécurité ont déjà été abordées dans la partie connaissances du Galop® 1.

En plus de porter un équipement adapté, il faut toujours rester prudent. Hors du box ou de la pâture, il faut mettre un licol à un cheval. Il faut être particulièrement prudent pour mettre en contact deux chevaux qui ne se connaissent pas (et l'éviter si possible).

A l'extérieur, il faut toujours suivre le code de la route et ne passer que là où l'on est autorisé à le faire. Sans oublier de respecter les distances de sécurité ! 

Et pour le cheval, il faut adapter son allure au terrain sur lequel on se trouve (au pas pour les descentes ou si le terrain est mauvais...).


> Accord des aides

L'accord des aides est la capacité du cavalier à coordonner de manière à la fois précise et efficace l'action de plusieurs aides afin d'obtenir un mouvement juste. C'est un langage, qui doit donc être clair, riche et précis. Comme l'apprentissage d'une langue, on découvre tout d'abord quelques mots, puis des structures simples pour associer ces mots, puis on peut formuler des demandes complexes.


Les aides peuvent agir, céder ou résister. Le cavalier doit apprendre à les accorder pour transmettre sa volonté à son cheval. 

Dans la plupart des actions, plusieurs aides agissent de manière coordonnée. Ainsi, pour avancer, on utilise nos jambes, mais on agit aussi avec notre assiette et on cède avec nos mains...

Les aides permettent donc de démarrer, d'arrêter, de tourner, mais aussi de doser l'impulsion, la vitesse, d'avoir de la précision dans tout ce que l'on fait. En agissant avec notre assiette pour tourner, on garde le rythme au lieu de ralentir (ce que le cheval fera naturellement dans un tournant).

Bon à savoir : Il ne faut pas donner d'ordres contradictoires qui pourraient amener le cheval à se défendre. Il faut savoir que de petites actions répétées sont plus efficaces qu'une action forte et continue.

//


Avancer



Tourner


S'arrêter

Mains


Cèdent



Agissent


Agissent

Assiette


Agit



Renforce l'action


Renforce l'action

Jambes


Agissent



Renforcent l'action


Cèdent

(Voix)


Peut renforcer l'action


/


Peut renforcer l'action



> Mécanisme du galop à gauche et du galop à droite

Le mécanisme du galop est expliqué dans la partie connaissances du Galop® 3.

Pour partir au galop quelle que soit la main demandée, il faut accorder ses aides : 

- regarder à droite pour le galop à droite et à gauche pour le galop à gauche

- garder la jambe intérieure à la sangle

- reculer la jambe extérieure

- ouvrir la rêne intérieure

- tendre la rêne extérieure

- déplacer le poids de son corps vers l'extérieur

- "pousser" le cheval avec son assiette.